Un climat sec
Les hivers pékinois sont très lumineux avec un ciel d'un beau bleu et un froid vif mais le manque de pluie est dramatique et se constate particulièrement à la campagne. Je suis allée en randonnée dans le secteur de Miyun et en ai rapporté quelques photos.
Le seul vert que l'on aperçoit est celui des conifères. La couleur prédominante est ce jaune poussiéreux, caractéristique de la campagne chinoise.
La plupart des arbustes ont encore, en ce mois de janvier, leurs feuilles mais elles sont complètement desséchées.
L'herbe est très rare et lorsqu'il y en a, elle ressemble à de la paille.
Ces arbres sont tellement secs qu'ils paraissent morts et pourtant, au printemps, ils reverdiront.
Sur le sommet une tour de garde veille sur le village blotti dans la vallée où, très récemment, ont eu lieu des obsèques. La preuve en est cette fausse monnaie qui jonche le sol et qui est utilisée à cette occasion.
Malgré l'isolement, le village est très encore très actif.
Un nombre de meules impressionnant placées au détour des chemins.
Les bogues de châtaignes sèchent et serviront de combustible.
La taille des arbres fruitiers a commencé et les fagots sèchent au soleil de l'après-midi.
Ces images semblent d'un autre temps et pourtant nous avons croisé ce villageois parti à la recherche de petit bois qu'il rapportera dans sa hotte ; cet autre villageois n'a pas l'eau courante et se dirige vers le cours d'eau qui traverse le hameau avec une bouilloire et une louche pour rapporter l'eau nécessaire à la préparation de son thé.
Cette autre personne rapporte sur son dos un énorme fagot de branchages qui proviennent de la taille des arbres fruitiers.
A la sortie du village, un pan de muraille surgit, tout à coup, au détour du chemin.
Le maïs sèche un peu partout sur les terrasses.
Autre temps, autre rythme de vie à 1 heure 30 à peine de la trépidante Beijing.